Voici mes impressions sur un city trip bien sympa à Copenhague. J'ai mis du temps à publier l'article car, si vous avez peut-être l'impression que j'ai recopié un guide touristique, je vous livre ici le fruit de mes expériences et recherches... et ça prend du temps.
Côté tourisme, Copenhague est tout à fait adaptée aux familles, elle est à taille humaine, et il y en a vraiment pour tous les goûts. Les danois sont cools sans être branchouilles, ouverts, cyclistes, barbus (ah non, ça c'est partout en ce moment !). Côté cuisine, je conseille cette destination à tous les amoureux de produits frais, simples et bons. Bref, c'était vraiment un chouette séjour !
Copenhague :
de la streetfood aux cuisines royales
Je suis partie avec ma fille de 6 ans pour 3 jours à Copenhague fin Juillet 2016 avec les objectifs suivants: découvrir l'art de vivre danois, visiter le parc d'attraction de Tivoli qui s'illumine la nuit venue (merveilleux!), déambuler dans la ville libre de Christiania et dans les quartiers qui ont inspiré Andersen pour ses contes, éventuellement croiser Agnès Obel, et surtout, goûter les plats danois et la streetfood ! Et on peut dire que nous n'avons pas été déçues du voyage. Ici, vous vous en doutez, je vais m'attarder sur le dernier point : la cuisine et la streetfood !
Quelques généralités d'abord pour présenter la cuisine danoise : elle est à l'image de sa position géographique, entre l'Allemagne et la Scandinavie ! De bons pains (souvent de seigle) qui constituent la base du smorrebrod (j'y reviendrai plus bas !), des viennoiseries, du poisson (essentiellement fumé), beaucoup de charcuteries, et des fromages à pâtes pressées cuites. L'agriculture (le bio est très présent) est très développée sur ce petit territoire et l'élevage porcin également. Les danois sont aussi de grands buveurs de bière: la Carlsberg est de Copenhague !
Les danois aiment manger sur le pouce et bon marché. La saucisse grillée est vendue en hot dogs dans les kiosques dont la ville regorge. On a goûté ceux de DOP dont tous les ingrédients sont bio (moutarde, saucisse, ketchup, oignons, pain). Bio ou pas, ça reste un hot dog : c'est bon mais pas à se taper le cul par terre non plus !
En nous baladant dans les rues de Copenhague, nous avons rencontré aussi beaucoup de boulangeries et salons de thé. Dans leurs vitrines des viennoiseries et feuilletés, souvent fourrés de crème au beurre ou aux amandes rappellent le 'Kaffee Kuchen' d'Autriche et d'Allemagne. J'imagine qu'en hiver ces lieux doivent être de vrais refuges conviviaux à l'heure du goûter...
Face au magnifique port de Nyhavn (sur toutes les cartes postales), nous avons emprunté le pont piétons/cyclistes qui mène à Christianhavn et à Papiroen. Dans les entrepôts d'une ancienne usine à papier est hébergé Copenhagen Streetfood. Une cinquantaine d'échoppes y sont abritées, toutes différentes. C'est le temple du foodtruck ! On peut donc déguster de la cuisine simple et 'minute' du monde entier. Après un tour complet du lieu qui ouvre bien l'appétit (on voit aussi que quasiment tout est frais !), j'ai jeté mon dévolu sur une pita garnie de falafels, de crudités et d'une sauce hoummous. Mmmmm. C'était hyper frais et savoureux. Ensuite on choisit son siège, et là aussi c'est l'embarras du choix: des palettes transformées en bancs ou canapés, des bidons, le toît d'un container, des transats face au port (sur la photo) et même des balançoires ! J'ai imaginé ce lieu transposé en France et dans mon esprit c'était tout de suite 'boboland'. Comme je le disais en intro, les danois sont cools mais sans être branchouilles. J'ai du mal par contre à expliquer mon ressenti... Peut-être parce que finalement les bobos français (dont je fais en quelque sorte un peu partie...) ont imité cet art de vivre des pays du Nord et qu'ils n'en sont donc qu'un succédané... Peut-être parce que cette attitude paisible et ouverte est culturelle et donc ancrée en eux depuis bien longtemps. Bref, arrêtons de réfléchir et savourons. C'est bien Copenhagen Streetfood, et on aimerait revenir au moins autant de fois qu'il y a de stands pour les goûter tous !
Face à notre hôtel, les halles couvertes de Torvehallerne proposent tous les jours des produits frais, des plats cuisinés 'prêts à cuire'. Plusieurs fois par semaine un marché extérieur occupe la place où sont également disposés des tables et bancs pour y manger sur le pouce. Le poissonnier des halles propose des salades façon traiteur avec des mélanges de poissons et fruits rouges. Top ! Nous avons donc choisi d'y dîner et avons acheté nos premiers smorrebrod. L'avantage c'est que la vie étant chère au Danemark, ce genre de lieu permet de manger frais et sain pour pas trop cher.
Le smorrebrod est une tartine de pain de seigle assez dense (comparable au Vollkornbrot et Pumpernickel allemands), beurré ou tartiné de saindoux, et joliment garni de charcuteries, fromages, poissons.
Je voulais aussi absolument goûter ceux du réputé Aamanns (cliquez sur le lien, vous verrez comme c'est beau !) tenu par le chef du même nom et je n'ai pas été déçue du tout car dans ces tartines visuellement très appétissantes et simples, se cachent beaucoup de recherche, une fraîcheur absolue et un brin d'audace. On peut manger sur place, mais aussi repartir avec nos smorrebrod dans une boîte en carton à poignée, et on a l'impression de sortir d'une pâtisserie le dimanche ! Nous avons choisi l'option 'à emporter' et les avons dégustés sur un banc du jardin botanique (les parcs sont nombreux dans la ville, et à visiter aussi !). Le mien était à base de rhubarbe et poulet, avec une chips de peau de poulet rôti qui me laisse un souvenir impérissable...
Le Danemark étant un royaume, nous avons aussi visité des châteaux, notamment Christiansborg slot et ses cuisines royales. La collection de vaisselle en cuivre est impressionnante et on a vraiment envie d'enfiler son tablier ! Ils ont recréé une atmosphère des années 30 pour nous plonger dans l'ambiance d'un repas de gala qui a été donné par la famille royale en 1937 pour le jubilé d'argent du roi pour presque 300 convives. Et de nombreux plats français étaient à la carte de ce dîner !
Et voilà, vous savez (presque) tout de notre escapade. Pour finir, nous n'avons pas croisé Agnès Obel, mais réflexion faite, ça ne m'étonne pas, l'été ne doit pas être sa saison. Elle doit attendre l'hiver, voire l'automne -saisons plus mélancoliques- pour sortir!
Et vous voyez, on peut parler de Copenhague sans même évoquer la Petite Sirène qui franchement, soit dit en passant vaut à mon avis à peine le détour...